Loup blanc (Canis lupus arctos)
Loup blanc de l’Arctique ou loup arctique, Amarok en inuit
Canis lupus arctos, sous-espèce de Canis lupus
Classe : Mammifère / Ordre : Carnivore / Famille : Canidés
ASPECT GENERAL ET PELAGE
La morphologie du loup blanc de l’Arctique est parfaitement adaptée aux conditions de froid extrême (jusqu’à -60°) : plus court sur pattes et cependant plus lourd que le loup gris, museau plus petit et plus rond, oreilles plus courtes et également arrondies, tout ceci lui permet de conserver la chaleur et de limiter au maximum l’exposition au vent et au froid.
Sous son épaisse fourrure qui reste blanche toute l’année, se trouve une sous-couche de poils laineux, rendus imperméables par une sécrétion naturelle, le sébum, permettant une isolation totale. Quand la température devient plus clémente, cette sous-couche tombe, donnant à l’animal un aspect «mal léché».
COMPORTEMENT
Comme le loup gris, le loup blanc de l’Arctique vit en meute très hiérarchisée, sur un immense territoire pouvant atteindre 3000km2. Il se déplace en empruntant des itinéraires précis, délimités par des dépôts organiques (urine, crottes…), correspondant aux passages de gibier.
Son ouïe et son odorat très performants, son excellente vue adaptée aux 5 mois d’obscurité, font de lui un excellent chasseur en meute ou en solitaire.
Le système de communication au sein de la meute ou avec les autres meutes est le même chez toutes les sous-espèces : positions du corps et émissions de 5 sons (hurlement, grondement, aboiement, jappement, plainte)
REPRODUCTION
Seuls, le mâle dominant et la femelle dominante s’accouplent. Les jeunes naissent dans une tanière généralement naturelle (grotte, abri de rocher), le sol gelé en profondeur étant très difficile à creuser.
Sourds, aveugles et sans défense, les petits sont entièrement dépendants de leur mère qui ne peut les quitter. Elle dépend elle-même du mâle qui la ravitaille.
Dès un mois, les jeunes peuvent être nourris de viande régurgitée par n’importe quel membre de la meute.
ALIMENTATION
Ce carnivore, super-prédateur, vivant dans un des milieux les plus inhospitaliers du monde, peut connaître, pendant la période la plus froide et la plus sombre, des semaines de jeûne. Il est capable ensuite d’ingurgiter jusqu’à 45kg de viande.
Seul, il chasse les petites proies telles que le lemming, le lièvre arctique dit lièvre à raquettes, qu’il dévore entièrement y compris la peau et les poils.
En meute, il s’attaque au gros gibier : caribou et bœuf musqué, fournissant de la nourriture pour toute la meute.
AVENIR
Malgré les conditions de vie extrême, le loup blanc de l’Arctique n’est pas menacé.
Toutefois, trop souvent victime d’abattage lorsqu’il est considéré comme nuisible, ou de chasse pour sa fourrure, il est aujourd’hui protégé par la Convention de Washington (CITES), annexe IIb.
Pourtant, si son habitat n’a pas trop souffert de la colonisation par l’homme, un autre danger le menace : le réchauffement et ses conséquences. Le loup blanc de l’Arctique pourra-t-il s’y adapter ?
Longueur totale : 100 à 160cm
Hauteur au garrot : 65 à 80cm
Poids (femelle) : 18 à 55kg
Poids (mâle) : 20 à 80kg
Longévité : 8 à 15 ans
Gestation : 61 à 63 jours
Portée : 3 à 6 jeunes